QUATRIÈME FRUIT
» Longanimité »
Tout le monde aime les fruits ! Surtout quand c’est leur saison ; quand ils sont toujours frais et sucrés. Mais le problème du fruit c’est que souvent c’est mûr et doux pendant une courte période de temps seulement. Pensez aux fraises, actuellement, c’est la saison des fraises où je me trouve. Ces fraises sont de qualité supérieure comparé à celles d’ailleurs. Mais ces fraises-là ont le même défi que toutes les fraises du monde, leur saison est courte. Mais pas seulement leur saison, leur moment de perfection est court. Si on ne les mange pas vite, elles se gâtent ! Ces frais sont fragiles, et facilement périssable par le soleil, dissous par l’eau, frappé par le vent et tout simplement leur moment de gloire est passager. Quand on les cueille, on doit les manger tout de suite afin de les apprécier !
Le désire de Dieu : Que votre fruit demeure
Alors, comment pouvons-nous être meilleur en qualité de fruit spirituel que le fruit naturel ? Jean 15 :16 nous explique que c’est même le désir de Dieu que notre fruit demeure !
“Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne” (Jean 15 :16).
Pour cela, il faut qu’en plus des autres qualités de fruit, que le fruit de la longanimité soit développé en nous car ce fruit produira l’endurance et la longévité dans tout ce qu’on fait envers les autres au nom du Seigneur.
La longanimité, qu’est-ce que c’est ?
Ce mot est long et curieux, et signifie littéralement « endurer avec quelqu’un où bien, souffrir très longtemps à cause d’une autre personne ». Similaire à la patience, mais la grande différence entre ces termes c’est que la longanimité s’applique toujours à des relations humaines.
Une femme peut endurer avec son mari, en attendant son Salut. Alors, sa situation de vie avec lui peut être vraiment non désirable, voir difficile, mais par l’aide du Saint-Esprit elle pourra supporter les imperfections et les pressions tout en développant ce fruit de “longanimité.”
Le Safran – Un parfum agréable à Dieu
Dieu est un Père qui souffre depuis longtemps avec ses enfants. Ainsi, quand nous faisons preuve de la longanimité envers ceux qui sont jeunes, difficiles, lent à la compréhension, Dieu prend plaisir en nous, car il connaît combien ça nous coûte ! La plante qui symbolise la longanimité est le safran dont la poudre est utilisée en parfumerie et en pharmacie. Savez-vous qu’il faut les stigmates du pistil d’environ quatre mille fleurs pour fabriquer 38 grammes de poudre de safran ? Nous pouvons ainsi en déduire la valeur. La longanimité est un fruit qui nous coûte cher.
Elle parle de la sainte acceptation des souffrances qu’autrui peut occasionner dans notre vie. C’est un ingrédient capital pour accompagner les gens dans leur progression avec Christ. En fait, c’est l’un des attributs de Dieu lui-même, vu dans la manière qu’il s’est montré à Moïse en Exode 34 :6 : « Et l’Éternel passa devant lui, et cria : L’Éternel, l’Éternel ! Dieu, miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, et grand en bonté et en vérité.” (DARBY)
Là, nous voyons que Dieu dit de lui-même “je suis lent à la colère” ce qui veut dire – pas facilement provoqué par les gens. Quelle patience !
Dans la vie nous allons connaître les “provocations” de toute sorte. La réaction naturelle et humaine c’est de se fâcher. Mais la colère peut porter des conséquences graves à nos relations humaines. C’est pourquoi Paul dit aux pères de ne pas provoquer leurs enfants davantages à la colère. Nous devons être conscients de la limite de ceux qui sont autour de nous et ne pas forcer les uns et les autres. La colère n’est pas un sentiment que Dieu peut utiliser pour accomplir Sa volonté. Par contre, la longanimité donne la place à Dieu de travailler dans les cœurs de tout le monde (Jacques 1 :20).
C’est par Sa propre longanimité que nous sommes tous sauvés ! Nous avons tous provoqué Dieu par nos péchés et nos actes indignes. Pierre nous rappelle en 2 Pierre 3 :9 « Le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucune périsse, mais que tous viennent à la repentance.”
Soyons ancré dans l’espoir
Alors, la force de la longanimité se trouve dans notre espérance – nous avons un espoir vivant que la personne va grandir, parvenir à la maturité, être transformée et alors nous endurons.
Considérons un instant le cas de Manassé, roi de Juda (voir 2 Chroniques 33 :1-20), le plus mauvais roi que ce pays n’ait jamais eu. Son règne fut marqué par les meurtres et les profanations, il se rendit coupable du martyre du prophète Ésaïe, l’un des plus grands prophètes de tous les temps. Manassé remplit d’idoles les rues de Jérusalem, il en fit même placer dans le temple de Dieu.
Sous son règne, toute la nation d’Israël est tombée dans un état déplorable – loin de Dieu ! Mais qu’est-ce que Dieu dit dans le livre d’Osée quant aux enfants rétrogrades d’Ephraïm et d’autres de même conditions ?
Par la bouche du prophète Osée, au chapitre 11 :7, le Seigneur dit : « Mon peuple tient à se détourner de moi ; on les appelle vers le Très -Haut : pas un d’eux ne l’exalte. » Puis au verset 11 :8-9 : « Que ferai-je de toi, Éphraïm ? Comment te livrerais-je, Israël ? …Mon cœur est changé en moi ; toutes ensemble, mes compassions se sont émues. Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère, je ne détruirai pas de nouveau Éphraïm ; car je suis Dieu, et non pas un homme, – le Saint, au milieu de toi ; et je ne viendrai pas avec colère. »
Le cœur humain aurait abandonné tout espoir au sujet d’Ephraïm et de Manassé, mais pas Dieu. Ce fruit de longanimité est capital pour accorder l’opportunité aux rétrogrades de retourner à Dieu. C’est par elle que les gens changent de direction.
Une preuve que nous sommes Ses disciples
Ce fruit est une manifestation de la longueur de l’amour de Dieu – Car c’est lorsque nous étions loin de Dieu, ses ennemis, que Christ est mort pour nous. Dieu nous a amené auprès de Sa sainteté quand on était indigne.
Alors, c’est un fruit très précieux, mais pour qu’il se développe dans notre cœur, il faut payer un prix fort, il faut endurer longtemps avec les provocations des gens et ainsi ce fruit mûrissait en nous pour la gloire de notre Père.
Peut-être qu’aujourd’hui vous voyez des gens dans votre vie avec lesquels vous avez dû endurer. Prenez courage, Dieu vous aidera ! Sachez que ce que vous faites est un parfum agréable à Dieu. Sachez que quand vous endurez, vous donnez place au Saint-Esprit de travailler pour les sauver. Sachez que quand vous patientez, supportant les imperfections d’autrui, vous semez l’espoir que Dieu n’a pas encore terminé son travail dans leur vie. Il fera. Si vous vous sentez faible, demandez au Saint-Esprit de vous accorder la force nécessaire de persévérer par Sa grâce à supporter les uns les autres en obéissance à Sa sainte Parole, et ainsi nous suivons l’exemple de Jésus Christ, comme dit Paul :
“Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.” (Colossiens 3 :12-13)
Encore en Romains il dit : “Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes.” (Romains 15 :1)
On doit se rappeler que l’objectif de Dieu c’est que “tous soient sauvés !” alors c’est pourquoi Paul conseillait les Thessaloniciens en ces termes :
“Nous vous prions aussi, frères, avertissez ceux qui vivent dans le désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez les faibles, usez de patience envers tous.” (1 Thessaloniciens 5 :14)
Nous pouvons montrer l’amour de Dieu par cette qualité de patience envers ceux qui ne sont pas faciles, et surtout envers ceux qui tardent à arriver à maturité. Soyez patient. Priez. Dieu le fera ! Amen.